Le Service indépendant d’évaluation d’ONU Femmes a accordé la cote « très bon » à l’évaluation qu’a menée Baastel en 2017 du projet Strengthening women’s capacity in disaster risk reduction to cope with climate change in Vietnam [Renforcer la capacité des femmes à s’adapter aux changements climatiques dans les efforts de réduction des risques relatifs aux catastrophes], classant le rapport dans sa liste des meilleures évaluations. La cote tient compte de la conception rigoureuse de l’évaluation, qui faisait appel à plusieurs méthodes, d’une analyse réfléchie et des recommandations prospectives de l’équipe de Baastel formée de spécialistes des questions sexospécifiques et de réduction des risques de catastrophes et d’experts locaux. On a souligné le fait que l’évaluation examine les questions d’égalité entre les sexes et de droits de la personne et qu’elle repose sur une approche « extrêmement participative », notamment la « participation des intervenants à plusieurs étapes».
Après avoir établi les critères pour déterminer les sites devant faire l’objet d’une visite sur le terrain, l’équipe a organisé des entrevues approfondies et des groupes de discussion dans deux provinces. Pour les trois provinces que l’équipe n’a pu visiter, les membres ont mené des entrevues par téléphone ou par Skype en plus d’un sondage. En tout, les membres ont communiqué avec 117 intervenants, allant des bénéficiaires communautaires à des représentants du gouvernement, en passant par des employés du projet et d’autres organismes ayant contribué à la mise en œuvre du projet.
Le projet visait à accroître la participation des femmes au processus décisionnel de planification de la réduction des risques de catastrophes afin de s’attaquer à des questions d’adaptation aux changements climatiques et d’augmenter la résilience des communautés. Pour ce faire, le projet prévoyait une variété d’activités relatives à la formation communautaire, au renforcement des capacités institutionnelles et aux travaux stratégiques nationaux. Interagir avec des bénéficiaires de la communauté a permis à l’équipe de Baastel de mieux comprendre l’intervention du projet par rapport aux diverses réalités des intervenants. Par exemple, les participants des groupes de discussion dans les collectivités ont indiqué aux évaluateurs qu’ils voulaient que la formation porte davantage sur les compétences de sauvetage aquatique et que les documents comportent une plus grosse police de caractère et de plus grandes images pour des publics moins alphabétisés. L’équipe a également appris que, pour bon nombre de personnes, le modèle des activités de subsistance, un projet pilote de petite envergure qui ne faisait pas partie de la conception initiale du projet, est l’une des plus grandes réussites du projet.
L’approche participative pour la récolte de données par l’équipe de Baastel lui a permis d’évaluer les composantes institutionnelles et politiques du projet malgré des faiblesses dans le cadre de gestion du rendement. Ce dernier reposait en grande partie sur des mesures quantitatives moins utiles pour comprendre ce type de processus. L’attribution, qui est toujours potentiellement un enjeu délicat pour les évaluateurs, représentait un autre défi, rendu plus complexe par le nombre de projets connexes, de donateurs et d’autres acteurs travaillant dans le même domaine, souvent avec les mêmes partenaires et intervenants. Une exploration ouverte des questions avec divers intervenants a néanmoins permis à l’équipe d’évaluation d’examiner les contributions d’ONU Femmes sous divers angles, d’obtenir des résultats fiables et de formuler des recommandations utiles dans ces secteurs.
2016-2017
Vietnam
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ONU Femmes